Evénements culturels, Kulture

10 mai : Commémoration de l’Abolition de l’Esclavage

Ce 10 mai j’ai assisté à la Commémoration de l’Abolition de l’Esclavage qui a eu lieu place du Général Catroux à Paris dans le 17ème. 

fers
Fers, place Général Catroux. Monument érigé en l’honneur du général Alexandre Dumas.

C’est un événement auquel j’avais également assisté l’année dernière (pour y assister il suffit simplement de s’inscrire par mail). Il existe plusieurs événements, cérémonies…mais vaut mieux chercher les infos par toi-même si cela t’intéresse.20180510_184845

explication fers

Je trouve important d’effectuer ce devoir de mémoire, qui fait parti de notre histoire, de l’histoire de la France. Ce 10 mai est une journée nationale qui concerne tout le monde.

On entendra dire par certains que « c’est bon, il faut tourner la page ! », « c’était il y a longtemps ! », « oh mais ils remettent toujours ça sur le tapis », « ils sont jamais contents »…et j’en passe. Alors, non, ce n’est pas bon, je ne vois pas pourquoi il faudrait tourner cette lourde page historique, la mettre dans un tiroir et oublier ce qui s’est passé durant des siècles, dont des millions de personnes ont souffert. La transmission (de façon générale) est nécessaire pour comprendre le monde d’aujourd’hui ; et l’esclavage a bien montré jusqu’où pouvait aller le rejet de l’autre.

Aboli le 27 avril 1848 en France par Victor Shoelcher, il aura fallut la loi Taubira de 2001 pour que l’esclavage soit reconnu crime contre l’humanité, et 2006 pour avoir cette journée de commémoration.

Il a bien été précisé lors de ce 10 mai 2018, que l’esclavage n’est qu’une séquence dans l’histoire des afro-descendants, car il y a eu un avant et un après. J’ai relevé cette phrase car elle est bien vraie, et c’est peut-être important de le rappeler, pour ceux qui ne connaissent pas forcément l’histoire de ces africains dans leur pays respectif avant d’avoir été déportés. L’histoire des noirs ne se résume pas à l’histoire de l’esclavage, tu peux te renseigner sur les différents pays africains, les différents royaumes…

Aujourd’hui, il existe quelques lieux de mémoire, à Nantes (Mémorial National de l’Abolition de l’Esclavage), en Guadeloupe (le Mémorial ACTe), à Whashington (Musée Nationale de l’Histoire et de la Culture Afro-américaine, qui traite entre autre, de la période de l’esclavage).

Durant son quinquennat, François Hollande avait annoncé la création d’une Fondation pour La Mémoire de l’Esclavage à Paris. Emmanuel Macron a confirmé la création et l’ouverture de celle-ci pour cette année. Elle sera présidé par Jean-Marc Ayrault et sera un lieu, qui je cite « sera dotée de moyens humains et financiers mais aussi scientifiques, pour mener des missions d’éducation, de culture, de soutien à la recherche et aux projets locaux ». J’ai envie de dire : Enfin ! 🙂 « missions d’éducation« >>> très important, car la page qu’on a rapidement étudié en 4ème pour nous dire « l’esclavage c’était le commerce triangulaire. Point. », ce n’était pas assez ! 

J’ai hâte que ce lieu ouvre ses portes et voir à quoi il ressemble.

L’esclavage correspond à un passé plus que déplaisant (j’ajouterais un présent, sous d’autres formes, tout aussi choquant…). Mais il fait parti de notre histoire française, il faut savoir regarder l’histoire en face, et je pense qu’il ne faut pas l’occulter, aussi dure soit-elle.

Et je pense la même chose des autres peuples qui ont vécu des atrocités : les amérindiens, les arméniens, les juifs… Au fond, il ne s’agit pas de « comparer » les souffrances de tel ou tel peuple, de dire « ah mais eux ils ont souffert que quelques années », « eux ils ont souffert pendant des siècles », « ah mais on parle tout le temps d’eux » ; au final le résultat est le même : la souffrance, et elle marque une personne, un peuple, une histoire, à jamais.

Même si tu ne te déplaces pas à telle ou telle commémoration, il s’agit vraiment de souvenir, d’avoir une pensée pour ces personnes qui ont souffert, et de s’intéresser un minimum à l’histoire de ton pays, et plus largement des différents peuples. Tu découvriras des choses, et cela t’aidera à en comprendre certaines…Et tout ça passe par les livres, les documentaires, les séries (« Underground » notamment qui montre bien les esclaves révoltés), films…

D’ailleurs, sur Arte la semaine dernière, il y avait « Les routes de l’esclavage », un très bon documentaire en quatre parties qui retraçait bien toute l’histoire de l’esclavage depuis que les arabes ont organisé les premières traites. C’est un fait que beaucoup ne savent pas, mais les européens n’étaient pas les premiers à organiser ce système de traite. Et tu peux aussi regarder en replay sur France 3 jusqu’à mardi « 39-45 La guerre des enfants », c’était vraiment intéressant.

Anyway, j’espère que cet article t’a plu et que tu as compris mon propos.

fleurs k
Fleurs posées sur le fer ouvert…

Je finirai par une citation de Marcus Garvey « Un peuple qui ne connaît pas son passé, ses origines et sa culture, ressemble à un arbre sans racines« .

Miss K. 

 

2 réflexions au sujet de “10 mai : Commémoration de l’Abolition de l’Esclavage”

  1. Se cultiver sur les faits passés où présents est toujours une bonne choses pour soi-même.

    « L’éducation est l’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser pour changer le monde », NELSON MANDELA.

    Aimé par 1 personne

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s